Sur la Mer Rouge en ÉGYPTE
Ce 12 janvier 2020 sur la Mer Rouge, ÉGYPTE

Eh oui, vous ne rêvez pas; après le Japon, me voici arrivée au bord de la Mer Rouge, en Egypte!

C'est Alain qui a choisi cette destination et comme l'an dernier (mais alors, nous avions opté pour la Thaïlande, la Malaisie et Luang Prabang au Laos), nous allons faire un séjour prolongé, cette fois de deux mois. La durée me semble bien longue, trop longue mais je ne connais rien de l'Egypte; alors je verrai bien ...

Evidemment, le but de notre voyage est de nous plonger dans l'histoire de l'Egypte Ancienne mais aussi de prendre du bon temps sous le soleil égyptien, plus clément que les températures asiatiques de l'an dernier.
HURGHADA

De Naples, nous allons à Hurghada avec la compagnie Easyjet. Cette station balnéaire se trouve sur la Mer Rouge.
À l'aéroport, il faut payer un visa de 25 dollars, valable un mois seulement ... mais la bonne nouvelle, c'est que nous sommes exemptés de prolongation de visas car nous avons dépassé les 60 ans !!!!!! Parfois, ça a du bon de vieillir...
Nous avons réservé une chambre à 19,50€ la nuitée au REDCON PANORAMA pour une durée de 4 jours. Bonne surprise en pénétrant dans la chambre. Spacieuse, kitchenette, plein de placards. Ils ont une plage privée, sympa. À côté, le resort Bella Vista avec sa belle piscine.
Par contre, la très mauvaise surprise est que j'ai trop marché à Naples et que je dois mettre au repos mon pied gauche. De retour du Japon début décembre, une radio avait décelé une fracture sur un de mes doigts de pied. J'avais reposé mon pied au maximum durant le mois de décembre et voilà que j'ai le problème en pire ! C'est tout bête, ce truc là mais la seule thérapie est le repos, ce qui ne me convient pas du tout. Espérons que cela ne gâche pas trop mon/notre voyage !

Du coup, au lieu d'écrire un article tous les deux ou trois jours, je vais très nettement réduire la cadence !
Je suis quand même allée au centre-ville d'Hurghada pour voir à quoi cela ressemblait.
Alain a pu, lui, marcher et apercevoir de jolies mosquées. Sinon, j'ai vu beaucoup de maisons en piètre état et beaucoup de gravats.
Il semblerait que le seul intérêt de résider ici est de passer ses vacances dans un beau Resort comme celui qui se trouve à côté de notre hébergement, où nous sommes allés boire un verre en bord de plage, luxueux, beau jardin, piscine, le BELLA VISTA.

Soleil à gogo, même en janvier et bronzage garanti. Avec mon pied, c'est ce qu'il me reste à faire !
Ce 16 janvier 2020 à EL QUSEIR

À Hurghada, nous trouvons un taxi prêt à nous emmener à El Quseir pour 400 LE/23 euros. Ça nous semble correct. Nous lui donnons rendez-vous pour le lendemain.

La route entre Hurghada et El Quseir est parallèle à la côte mais à une bonne distance. Nous croisons rarement une habitation, par contre des contrôles policiers avant chaque ville/bourg. Tout autour de nous, ce n'est que sable ou pierres, surtout des pierres, bref du désert et au loin des petites montagnes.
Enfin nous arrivons à EL QUSEIR, à 146 kilomètres d'Hurghada. On dirait une ville-fantôme, délabrée, en ruines, avec plein de gravats jonchant le sol. Ça m'inquiète, je me demande bien comment va être l'hôtel.

Mais non, c'est une bonne surprise et en plus, notre chambre donne sur la mer. Nous allons donc passer 5 jours à l'EL QUSEIR HOTEL. Chambre avec vue sur la mer mais salle de bains partagée, petit déjeuner compris, 30€.
Nous disposons d'une chambre joliment décorée et d'un petit salon.



Il s'agit d'une maison traditionnelle avec ce qui s'apparente à deux moucharabiehs (balcons fermés).

La mer nous tend les bras.
L'hôtel a beaucoup de caractère avec ses deux moucharabiehs.



Ci-dessus à gauche notre hôtel. Le trottoir qui longe la mer est joliment pavé. On a vu une équipe de nettoyage ramasser les papiers avec les moyens du bord mais il reste encore beaucoup à faire, par exemple enlever tous ces gravats comme on voit sur la photo-ci, à gauche de l'hôtel.
Le matin, je prends mon thé au café de la plage.

Un restaurant attenant au café propose en terrasse sur la plage un assortiment de plats de poissons. Calamars et crevettes sont à la fête ... et moi aussi par conséquent ! Pour 120LE /6,80€ un plat délicieux sur la plage. Alain opte pour des filets d'espadon. Pas mal !

Au début, je crois que nous sommes les seuls touristes ici, dans ce bourg perdu, oui paumé, il faut le dire, mais finalement j'aperçois quelques Occidentaux toujours en compagnie d'un homme égyptien. Et dans notre hôtel, le lendemain matin, nous déjeunerons avec un couple de Français, ferons également connaissance plus tard avec un couple Néo-Zélandais, l'occasion, outre le plaisir de discuter, d'écouter les bons plans de chacun.
Justement, Natasha m'informe qu'il y a une jolie plage propre et aménagée à 10 minutes de taxi de l'hôtel El Quseir, la Sharm Elloli Beach, où on se baigne au milieu des petits poissons. Possibilité de faire du snorkeling.
Une aigrette (ou un héron), venue d'on ne sait où, se promène sur la plage.
Pour finir, quelques photos d'El Quseir. L'endroit est dans un piteux état, maisons délabrées ou démolies des gravats partout. Des papiers qui traînent sur la plage. Mais aussi des matėriaux neufs, planches et autres, espérons pour rénover un restaurant voisin. Bref, cette ville a un réel potentiel avec sa plage et pourrait attirer le tourisme mais est-ce le manque d'argent, les différentes crises économiques, la fuite des touristes suite au terrorisme ou autre chose... mais tout reste à faire !
Donc une ville en déclin qui fut pourtant autrefois et pendant des siècles une plaque tournante du commerce maritime, un port stratégique sur la Mer Rouge. C'etait de là aussi que partaient les pélerins vers la Mecque. Mais l'ouverture du Canal de Suez en 1869 mit fin aux activités florissantes d'EL QUSEIR.

Les deux derniers jours, un bruit assourdissant sort d'un haut-parleur situé près de l'hôtel. Ca provient d'une maison et ça dure, dure anormalement longtemps. On entend l'homme reprendre son souffle puis continuer à débiter son interminable litanie. Renseignement pris, c'est à la suite d'un décès et c'est comme cela pendant 3 jours. Ah, quand même !
CONCLUSION : mini-séjour tranquille et pas désagréable mais on peut rester ici moins longtemps. On peut louer aussi dans le magasin juste à côté combinaison et masque pour admirer petits poissons et coraux. Attention, même si le soleil brille toute la journée en janvier, l'eau est encore froide pour se baigner.
Nous descendons maintenant à Marsa Alam, toujours sur la Mer Rouge.

Ce 22 janvier 2020 à MARSA ALAM (Egypte)

De Quseir, nous descendons vers le sud, à 130 kilomètres de là, à MARSA ALAM. Nous avons pris un chauffeur privé qui nous demande 300 LE/17 € pour le trajet.
La route d'EL QUSEIR à MARSA ALAM traverse à nouveau le désert, nous passons devant de nombreux resorts, certains luxueux, aussi des genres de parcs d'attractions avec d'immenses toboggans colorés, en plein milieu du désert. Également beaucoup de maisons isolées souvent inachevées, comme à El Quseir où on a vu de nombreuses maisons tombées en ruine mais aussi beaucoup de maisons arrêtées dans leur construction. On ne le sait pas encore mais à Marsa Alam, c'est pire !!!!!!
Nous arrivons à Marsa Alam, je suis consternée je m'attendais à voir une succession de resorts face à la mer, bref quelque chose d'archi-touristique, sans cachet mais juste pour se détendre quelques jours mais là, que c'est laid Marsa Alam ! Il faut s'imaginer une sorte de ville en travaux, un gros chantier de bâtiments en construction mais où on ne voit pas d'ouvriers travailler !!! Parfois ils n'ont fait que les fondations. Évidemment des gravats partout !!!!!
Les seuls beaux édifices bien entretenus ici, ce sont les mosquées et j'en ai vues de très belles !!!!

On a choisi un hébergement au bord de la mer, la LIGHT HOUSE, coût 31 € la nuit. Notre logement est vraiment joli avec une grande terrasse avec vue sur la mer mais de l'autre côté de la route et celle-ci n'est pas du tout engageante..
La belle couleur de la mer mais une plage peu engageante.
Autour de nous, quelques bâtiments en chantier, nombreux gravats, ... Sinon, rien. C'est désolé et désolant. Ce serait un peu comme le premier jour après la fin du monde 😧😧😧
En fait, les travaux sont arrêtés depuis la crise économique de 2008. Ahmed reste très optimiste, dit que cela reprendra un jour, oui mais quand ?
De son côté, il construit sept autres logements analogues au nôtre mais je suis très sceptique car il faudrait transformer bien des choses pour faire de Marsa Alam une jolie station balnéaire, aménager la plage et construire un trottoir avec de beaux palmiers, ouvrir des boutiques, etc. et bien sûr reprendre la construction.
Bref, ça va être farniente, lecture, podcasts d'émissions de radio pour moi et aussi - très important - l'occasion de reposer mon pied le plus possible. Je me console comme cela, il faut bien.
MÉTÉO : Plein soleil en janvier, 21 degrés, du vent. Le soir, la température chute, le pantalon et un gilet sont alors de rigueur.

Notre hébergeur est un homme charmant et éduqué, il parle français et les échanges sont intéressants avec lui. Comme il n'y a rien aux alentours ou presque , que la mer, la route sans trafic et les immeubles en construction, il nous emmène faire nos courses et il nous propose le lendemain de nous conduire dans le désert pour une petite balade.
NB : Après, ce sera Louxor, Assouan, Guizeh et Le Caire mais ici, c'est encore pire que ce que je craignais. Marsa Alam, c'est uniquement pour la plongée et les gens vont pour la plupart dans les resorts.
EN CONCLUSION, Hurghada pour le farniente, El Quseir pour un week-end dans les conditions où on était et Marsa Alam juste mais alors juste pour la plongée.