SÈTE, ses huîtres, Brassens et moi
SÈTE, une semaine en février 2024
J'y suis seule et vais utiliser les transports en commun.
Et non je suis toujours en France, pas encore partie dans des contrées lointaines et cette fois-ci je suis à SÈTE ! L'an dernier, j'y étais allée en visite pour la journée et j'avais beaucoup aimé. Du coup, étant dans le coin en ce moment, je m'accorde une semaine en Airbnb dans le centre de Sète pour davantage découvrir cette ville et ses environs.
MON HEBERGEMENT :
En airbnb, dans un studio proposé par Franck, à 30 mètres du centre-ville et en plus, c'est plat et donc proche de tout. Ça me coûte 41,30 euros par jour, tarif hors-saison.
Studio correct pour 1 ou 2 personnes. Le canapé-lit s'ouvre facilement, ouf. Kitchenette pour plats simples, mais pas de micro-ondes. Un balcon pour prendre l'apéritif. Pas de wifi, grrrr mais ça marche avec les données mobiles même s'il y a des coupures.
SÈTE EN IMAGES ....
Glanées au cours de mes balades en ville, ces photos prises à différents endroits. Le Canal est omniprésent. Pas de promenade prévue en bateau, on est en février.
Quelques vues de la place du Pouffre (mairie), des rues, des Halles, du jardin Simone Weil.
LA POINTE COURTE
C'est le quartier des Pêcheurs.
Lu sur un panneau explicatif : Au milieu du 19e siècle, l'arrivée du chemin de fer et le remblaiement de la ligne Bordeaux-Tarascon laisse derrière eux quelques arpents de terre en bordure de l'étang de Thau.
Les pêcheurs construisent alors des cabanons pour y stocker leurs filets et se sédentarisent avec leur famille. Ils ont alors baptisé " pointe courte " ce bout de terre. Ce quartier est devenu mythique depuis que la cinéaste Agnès Varda y a tourné 1954 un film considéré comme de la Nouvelle Vague.
Comme en témoignent les nasses et les filets qui sèchent le long des berges la pêche et la conchyliculture sont les principales activités. On y pêche entre autres la dorade.
J'ai rencontré un pêcheur dans son cabanon en train de ravauder ses filets.
Ce quartier est assez loin du centre, ça fait une bonne marche. Un bar à tapas était ouvert au début du quartier. En fait, la promenade consiste à faire une boucle. Donc, il fut le bienvenu pour une petite collation.
HOMMAGE À GEORGES BRASSENS
À l'arrêt de bus sur le canal appelé Passage des Dauphins, prendre la ligne 3 et s'arrêter devant L'ESPACE GEORGES BRASSENS, un petit musée bien agréable qui reconstitue la vie du chanteur.
Il m'a accompagnée toute mon adolescence, il était mon compagnon secret. C'est dire comme la visite de L'ESPACE GEORGES BRASSENS m'a émue. Je suis devenue d'un coup très nostalgique.
Anarchiste, libertaire, provocateur, poète, prêtre des mots, tant de mots pour le qualifier...et son humour, sa verve, son phrasé... un chanteur d'autrefois où le texte primait, où chaque mot était choisi ...
À Paris après son retour d'Allemagne il se réfugie chez Jeanne et Marcel, il y mène une vie frugale cependant agréable. Jeanne sera la confidente et son inspiratrice.
Il a au début beaucoup de mal à s'imposer sur la scène parisienne et ce n'est qu'en 1952, grâce à Patachou, qu'il débute véritablement sa carrière dans un cabaret.
Un tour au cimetière du PY....
Georges Brassens avait refusé de reposer au Cimetière Marin, aussi a-t-il été enterré ici mais trouver sa tombe n'a pas été une mince affaire. Il est à la SECTION 9 d'un cimetière immense. J'ai dû traverser trois grandes parcelles du cimetière pour le trouver enfin.
Il est mort à 60 ans, quel dommage ! Il aurait pu encore composer tant de chansons à textes !
Au Musée Paul Valéry - que j'ai visité ensuite - se trouvent actuellement les toiles d'un certain Robert COMBAS, visiblement adorant Brassens et ses chansons.
Ça tombe bien, je vais parler maintenant de ce musée visité après le MONT Saint-Clair.
Le MONT SAINT-CLAIR
MUSÉE PAUL VALERY
CIMETIÈRE MARIN
Toujours à l'arrêt de bus du passage le dauphin prendre le bus numéro 5, il permet d'aller au Mont-Saint-Clair puis en descendant au musée Paul Valéry et juste en face au Cimetière Marin.
MONT SAINT-CLAIR
Tout le monde vous le dira ici, pour avoir une vue panoramique de SÈTE, il faut aller au Mont Saint-Clair et c'est facile en bus ou à pied si vous êtes plus courageux.
Bon ne faites pas comme moi choisissez un jour où il fait beau!
Pour la petite histoire, Saint Clair était un saint connu du Haut Moyen-Âge.
La chapelle est à voir tout à côté, Notre-Dame de la Sallette, construite à partir des ruines d'un fortin au 16e siècle. Elle devint peu à peu un lieu de pèlerinage pour les pêcheurs sétois.
MUSÉE PAUL VALERY
Exposition ORSTEN GROOM "Volcan du Coma"
Plus de 50 tableaux sont exposés.
Une vidéo tente d'expliquer la pensée du peintre complexe. Ortsen GROOM est sorti autrefois miraculeusement du coma avec des séquelles importantes, l'épilepsie et l'amnésie.
Une oeuvre apocalyptique avec une accumulation de couches de peinture, de nombreuses références à l'histoire, la littérature aussi. Orsen explique ses toiles, il est insatiable, dans son monde. Peintre curieux, confus, tortueux... à chacun de se faire une idée.
Hormis cette exposition, beaucoup de tableaux et des sculptures à voir dans differentes salles. J'ai bien apprécié cette visite.
LE CIMETIÈRE MARIN
Il se trouve juste à côté du musée Paul Valéry, on y trouve la tombe de Paul Valéry. C’est fléché et très facile à trouver. Voici une photo qui montre où elle se trouve face au petit banc.
Georges Brassens, quant à lui, avait refusé d'être enterré au Cimetière Marin, c'est pourquoi on trouve sa tombe au cimetière de Py.
À TABLE !
Côté RESTAURANTS, ce n'était vraiment pas la fête. Le long du canal sont alignés de nombreux restaurants mais franchement je les trouve assez chers et les quantités sont insuffisantes, j'ai toujours payé entre 20 et 35 € et parfois pour pas grand-chose. Souvent, c'était fade comme par exemple mon risotto à l'encre de seiche aux Goélands ou encore mes moules au roquefort ailleurs (pas une sauce au roquefort onctueuse au fond du craquelon, oh que non, mais vraisemblablement une tranchette de roquefort jetée sur les moules du dessus, on remue un peu et on a des moules au roquefort, ben voyons!) ou alors cher 5 crevettes rouges pour 8,90 € (mais bon leur aïoli est délicieux) mais c'est vraiment de ma faute, pourquoi aller là où tout le monde va, au plus près, au bord du canal ?
J'ai ensuite trouvé d'autres restaurants sur la rue commerçante principale, parallèle au canal mais pas eu le temps de les tester, dans la rue où se trouve l'Office du Tourisme.
À signaler cependant le TABARY'S qui offre un beau point de vue sur le canal et qui en plus sert (seulement le midi) des plats soignés et copieux.
Enfin je ne peux taire la spécialité de SÈTE, la fameuse TIELLE, j'en ai mangé une délicieuse dans une boutique sur le canal qui fait aussi des pissaladières.
La tielle est une tourte au poulpe recouverte de pâte. Je l'apprécie tiède et avec une pâte fine.
Un café sympa, devant le canal, LES 2 RAMIERS, en toute simplicité mais sympa sous sa verrière.
Et puis ce fut l'occasion de rencontrer deux voyageuses de Montpellier venues me voir ici à Sète pour discuter .... devinez de quoi... de voyages bien sûr!
Encore une rencontre que je dois à Facebook ! Et dire qu'autrefois j'étais contre ce réseau. Je m'aperçois de plus en plus que c'est grâce à lui que je rencontre beaucoup de gens, majoritairement des voyageuses, voilà donc le bon côté de ce réseau social !
STREET-ART à Sète
Une rue complète est dédiée au street art, c'est la rue de Tunis mais on peut aussi voir beaucoup de fresques murales en déambulant dans la ville en voici un florilège ...
Adieu Sète et bonjour la Tunisie, enfin pas tout de suite puisque je vais faire escale brièvement à Cannes puis à Toulon.
Le 3 avril je m'envolerai Djerba que je ne connais pas encore, alors à bientôt !
FIN DE MON ARTICLE.